La séduction des yeux. La plus immédiate, la plus pure.
Celle qui se passe de mots, seuls les regards s’enchevêtrent dans une sorte de
duel, d’enlacement immédiat à l’insu des autres, et de leurs discours :
charme discret d’un orgasme immobile, et silencieux. Chute d’intensité lorsque
la tension délicieuse des regards se dénoue en mots par la suite, ou en gestes
amoureux. Tactilité des regards où se résume toute la substance virtuelle des
corps (de leur désir ?) en un instant subtil comme un trait d’esprit – un
duel voluptueux et sensuel, et désincarné à la fois – épure parfaite du vertige
de la séduction et qu’aucune volupté plus charnelle n’égalera par la suite. Ces
yeux-là sont accidentels mais c’est comme s’ils étaient depuis toujours posés
sur vous. Dénués de sens ce ne sont pas des regards qui s’échangent. Nul désir
ici. Car le désir est sans charme. Mais les yeux, eux, comme les apparences
fortuites, ont du charme et ce charme est fait de signes purs, intemporels,
duels et sans profondeur.
jeudi 21 août 2008
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